L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. “
” Henri Mathieu est mort le 6 juin 2013 à quelques jours de ses 88 ans. Il reste présent par une grande œuvre et par une formidable personnalité, s’imposant par son intelligence, son ouverture, sa diversité, AZD6244 mais aussi par sa chaleur humaine. Fasciné par le professeur Robert Debré, il s’engagea dans la pédiatrie et devint adjoint de Pierre Royer en 1961, médecin des hôpitaux en 1966. Il prit en charge en tant que chef de service la clinique de pédiatrie de l’hôpital Bretonneau en 1972. Ce département pédiatrique recouvrait alors les services de néphrologie, de réanimation pédiatrique

et de néonatologie. Dès le début des années 1970, il pressentit que l’hôpital Bretonneau et l’hôpital Hérold, qui en était proche, n’étaient plus adaptés aux besoins pédiatriques, cliniques et universitaires. Il le fit savoir dans un rapport adressé à la Direction générale de l’Assistance

publique–Hôpitaux de Selleck CDK inhibitor Paris (AP–HP). Chargé avec Michel Dugas, président du Comité consultatif médical (CCM) d’Hérold, d’élaborer le projet d’un « hôpital Nord », il conçut ce qui allait être son grand œuvre : réunir ces deux hôpitaux bâtis en 1900 en un hôpital moderne dédié à la mère et à l’enfant et couvrant les besoins de santé du Nord de Paris. Sa ténacité lui permit de mener et de gagner de rudes batailles, tant au moment de l’élaboration du projet que lors de sa réalisation, vis-à-vis des administratifs hospitaliers mais également des responsables politiques locaux et nationaux de l’époque. Fort de nombreux soutiens, il eut gain de cause. Ainsi allait se concrétiser, il y a 25 ans, son projet d’un CHU pédiatrique, conçu d’emblée comme un hôpital mère-enfant. Pour cet hôpital, il voulut associer à une maternité de haut niveau – promotrice dans le domaine de la périnatalogie médicochirurgicale et du diagnostic L-gulonolactone oxidase prénatal – des services de spécialités en prenant en compte leur répartition dans les autres hôpitaux pédiatriques parisiens. Il devait par la suite adapter ses choix initiaux, complétant l’organisation

et l’offre de soins de l’hôpital malgré des contraintes budgétaires qui avaient amputé le projet initial d’une partie de sa surface, retardant notamment la construction d’un amphithéâtre d’enseignement. Les spécialités étaient adossées à un secteur de pédiatrie générale, concept déjà préconisé par Pierre Royer, et à un service d’urgences médicochirurgicales qui, rapidement, devint le plus important de France. C’est ainsi que la gageure dont il avait été pendant des années le défenseur acharné, d’un hôpital universitaire regroupant des sur-spécialités mais répondant également aux besoins d’une population locale défavorisée, a été tenue. Henri Mathieu a présidé le CCM de l’hôpital Robert-Debré pendant près de 20 ans.

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